Les rencontres: Cinema et Psychanalyse
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Les rencontres: Cinema et Psychanalyse
Les Rencontres cinéma-psychanalyse
Mise en place, à Paris, d’un festival au croisement de la psychanalyse
et du cinéma. Evénement et espace de rencontre, de découverte, de
transmission, de débat, de travail. Une rencontre au croisement de ces
deux grands domaines de la pensée, de la création, de l’être humain.
Une rencontre large et foisonnante, diverse et riche. Une grande
exigence quant au contenu, à la qualité de la préparation, et des
échanges. Travail avec comité de réflexion de psychanalystes et de
professionnels du cinéma, afin d’élaborer, chaque année l’axe, la
direction de travail, de réflexion et donc l’espace de rencontre.
Les Rencontres cinéma-psychanalyse
jeudi 11 janvier 2007
par Benoît Labourdette
Le projet de rencontres cinéma-psychanalyse
L’équipe de Quidam production travaille à un projet de festival cinéma-psychanalyse.
Projet Rencontres cinéma-psychanalyse
dimanche 12 mars 2006
par Benoît Labourdette
Mise
en place, à Paris, d’un festival au croisement de la psychanalyse et du
cinéma. Evénement et espace de rencontre, de découverte, de
transmission, de débat, de travail.
Une rencontre au croisement de ces deux grands domaines de la pensée,
de la création, de l’être humain. Une rencontre large et foisonnante,
diverse et riche. Une grande exigence quant au contenu, à la qualité de
la préparation, et des échanges. Travail avec comité de réflexion de
psychanalystes et de professionnels du cinéma, afin d’élaborer, chaque
année l’axe, la direction de travail, de réflexion et donc l’espace de
rencontre.
Un lieu rayonnant, vivifiant, ouvert à tous les publics
intéressés par le cinéma, la psychanalyse, la culture, l’humain, le
politique, la société, l’histoire, l’art...
Tous les thèmes peuvent être abordés : les outils et
les méthodes de réflexion et d’analyse, de lecture, d’appréhension, de
symbolisation de la psychanalyse et du cinéma permettent de
s’intéresser à tout sujet.
Une ligne directrice sera choisie chaque année, afin de
concentrer mieux les réflexions et les échanges, afin d’enrichir la
transmission...
Préparation du thème des premières Rencontres cinéma-psychanalyse
samedi 11 mars 2006
par Caroline Labourdette
Cinéma et psychanalyse - jumeaux
Les grands jumeaux de l’inconscient
Filiations et transmissions
Nous fêtons cette année les cent cinquante ans du père
de la psychanalyse, Freud. Des questions se posent quant à faire le
point sur des héritages, des liens de filiation, des transmissions, des
dettes symboliques, et puis peut-être, des tensions "familiales" à
dépasser.
Cinéma et psychanalyse : d’étranges jumeaux de l’histoire.
"Tout se passe comme si le cinéma et la
psychanalyse, se retournant d’un même mouvement retors contre la
trajectoire scientifique qui les portait, manifestaient le désir de
tordre le cou à une certaine rhétorique positiviste, pour ouvrir à
l’homme imaginaire de l’ère moderne leurs deux perspectives
parallèles..." (Extrait du livre de Roger Dadoun, Cinéma, psychanalyse et politique, Ed. Séguier)
Fille et fils du même domaine de la recherche
scientifique, qui par désir de liberté se sont affranchis de
l’autorité, de la ligne et de la loi de ce père (symbolique) et qui
aujourd’hui sont rattrapés par la menace castratrice de cette même
lignée des origines. Issus de la pensée scientifique, autonomisés,
aujourd’hui rattrapés et menacés : la psychanalyse par la toute
puissance législative et scientiste, le cinéma peut-être sur d’autres
modes, notamment au travers de la télévision - un cinéma d’auteur et de
recherche menacé, grignoté par la loi et le marché d’une télévision
hypnotisante, séductrice et manipulatrice. Une télévision qui met
l’être en place d’objet (consommateur, cible, ou marchandise exploitée,
pillée...). La psychanalyse, lieu du possible du sujet, face à
l’expansion de la folie de l’hygiénisme, du réparatisme, du conforme et
de l’individu adapté - une pensée "scientifisante" de l’homme classifié
et parfaitement formaté (avec "logiciels -lois antivirus" (on va
dépister les enfants troublés dès 18 mois), services d’intervention et
de dépannage informatique (les TCC et autres techniques urgentistes),
programmes massifs de développement personnel... aux nuances
étrangement teintées de manipulations et de relents sectaires...)
Quelque chose va mal dans la société. Ça va toujours
forcément mal : l’équilibre entre la vie et et la pulsion de
destruction est précaire et instable : un travail permanent à tenir de
rééquilibrage, de désir à faire exister et à transmettre. Jouir de la
vie et de sa propre existence au travers d’un travail visant la
liberté.
La mort annoncée de la psychanalyse ? La mort du cinéma d’auteur ? Non.
La vie qui continue, avec son incessant travail nécessaire.
Des rencontres donc pour questionner dans l’échange, à
travers complémentarités, ressemblances, répulsions, peurs, jalousies,
identités, fraternités... la question du désir, du sujet en prise avec
la possibilité de sa liberté, et celui de la transmission de ce désir,
de ce possible, toujours possible, à condition de rester dans le
mouvement de la vie, certes inconfortable, voire impossible (les
"métiers impossibles" : éduquer, gouverner, analyser... témoigner...
sont directement liés à la vie et à sa transmission). Ne pas céder donc
à une "actuelle" ( ?) pulsion de mort collective, dévastatrice,
psychotique, avec ses envolées paranoïaques et destructrices. Miser sur
la vie, et sur la possibilité d’y travailler. Revisiter la question de
la source, des origines, puiser dans la richesse d’un héritage, se
fortifier à affronter fraternellement les points de tensions, les
questions épineuses, les points de refoulement et de dénégation, bref
continuer cet éternel travail d’analyse, de réouvertures, seule source
possible de réinventions, de nouveaux possibles, de fenêtres ouvertes,
pour aérer, continuer à prendre le temps et le plaisir de vivre.
Caroline Labourdette
Production de l’image, production du sujet
vendredi 10 mars 2006
par Caroline Labourdette
Le
sujet est mis à mal dans son expression, dans la possibilité de son
surgissement, dans la possibilité de rencontre de son désir. Du cercle
du travail à celui de l’intime, l’individu est le plus souvent maintenu
au rang de l’objet. Objet de calcul et de rentabilité, objet
économique, objet d’étude, objet commercial. Une société qui se souci
peu du temps, de l’histoire de chacun, de ses rêves, de son
épanouissement, de ses capacités, de ses désirs, de ses déchirures,
bref de ses vraies richesses...
L’individu s’éteint, se courbe et bien souvent renonce. Dans son
travail, qui perd tout sens, toute valeur, dans son quotidien où il
cède à la consommation de produits stéréotypés, jusque peut-être dans
ce qu’il a de plus intime, sa sexualité.
Dans cette extinction généralisée, surgit parfois la
lame fulgurante d’une paire de ciseaux, de l’image, de la production
d’image, une lecture de ce réel qui nous borne, une lecture autre ; qui
vient couper et rendre possible l’avènement d’un autrement, autrement
vu autrement dit, de l’image, du cadrage, de la lecture du réel, qui va
pouvoir poser un autre point d’ancrage.
La production de l’image est donc ici entendue au sens
de ce travail de l’individu, qui choisit de mettre en acte un moment
d’investissement et de rencontre avec son réel, un réel, un moment où
il joue quelque chose personnellement, en tant que sujet, dans la
responsabilité de cet acte de se dire, de se dire lecteur d’un monde
dans lequel il vit, et dont il se propose, à un moment donner, de
devenir un des vecteurs.
Une production de l’image donc qui fait surgir du
sujet, celui qui commet l’acte de filmer, de couper, de cadrer dans le
réel, de faire surgir du sujet, dans la rencontre que l’image, ainsi
produite va permettre avec le spectateur, alors questionné dans son
propre désir, dans sa propre position de sujet, dans sa propre
perception, production de l’image, de ces images. Et nous entrons alors
dans le symbolique.
Quand on parle d’image, de cinéma, il faut d’abord
laisser à sa place toute cette production massive ou parfois
personnelle de représentation codées et stéréotypées : c’est l’effet
télévision "machine à laver", celle qui nous tourne l’imagination en
rond et nous la lave, celle qui fait de l’audience à force de se faire
passer pour une valeur sûre, celle que certains copient, même dans des
productions personnelles, parcequ’ils croient y avoir trouvé la clef
d’une reconnaissance.
Mais la reconnaissance implique l’idée d’une filiation,
une filiation implique l’idée d’un nom, un nom implique un
positionnement, un positionnement vient poser la question du sujet.
C’est peut-être donc de filiation dont il est question.
Oui, dans chaque histoire, dans chaque témoignage, d’un vrai
positionnement dans la production de l’image, on retrouve de vraies
filiations. Chacun peut en parler. Ce sont ces filiations qui donnent
du cœur à l’ouvrage, qui donnent le sens, la raison de faire. Elles
sont vecteurs d’éthique, d’expériences, de sensibilités, de
transmission...
Il n’y a pas un bon cinéma et un mauvais, il n’y a pas
une bonne manière de photographier et une mauvaise, et on peut parler
aussi de la production de l’image dans l’écriture, dans la chanson,
dans la musique, dans la peinture...
Il y seulement une limite qui se franchit, entre la fabrication d’un
produit, plus ou moins bien fait, qui cible un objet, se donne des
objectifs, plus ou moins atteints, et entre l’autre position, qui est
celle d’une entrée en résonance, en dissonance, en jeu avec le
symbolique. L’image vient percuter parfois ce qu’il y a de plus
dérangeant dans le sujet, dans l’histoire, dans la représentation. Elle
vient faire vibrer là où ça ne battait plus, elle vient rappeler à la
vie, même, par exemple, quand c’est pour parler de mort. L’image a la
force de nous faire ressurgir là où on ne s’y attendait pas, et quand
cela arrive, on sait que l’on vient de voir du vrai cinéma, ou de la
vraie photographie. L’image à produit quelque chose en nous qui nous a
fait ressurgir en tant que sujet.
Ce point de franchissement d’une limite dans la
production et donc dans la réception de l’image vient en écho avec les
questions de la psychanalyse. La rencontre est riche d’échanges, de va
et viens, de repérages.
Dans un dialogue ouvert et amical entre psychanalystes
et créateurs, ce point de franchissement est mis en lumière au travers
de différentes œuvres, de différents thèmes...
Du travail d’un photographe dans des chambres mortuaires, d’un
réalisateur sur les traces d’un camp d’extermination, des tâtonnements
existentiels d’une cinéaste décriée, de parcours personnels...
Psychanalystes et artistes ou producteurs apportent,
chacun à sa manière, leur lecture de ce mouvement d’intrusion de
l’image, qui, à un moment donné, peut venir faire surgir du symbolique,
donc du sujet.
Caroline Labourdette
© Quidam production 1999-2008
http://www.quidam.fr/spip.php?rubrique66
Psychoanalysis Forum- Admin
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Job/hobbies : Psychologist - Psychanalyste en formation
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